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Conclusion un peu plus détaillée:
En préambule je dirais que le jeu est bourré de défauts, le gameplay est parfois poussif, les glissades qui font tomber, les combats un peu répétitifs, le balancing pas toujours très bien fichu, le ramassage de tout un tas de merdier dont on n'utilise pas 2% tout cela fatigue un peu. Mais ca n'entache pas spécialement le plaisir de jeu.
Déja le jeu est magnifique. On a un monde ouvert qui a de la gueule (trois grandes zones, un marais, une grande ville et des iles scandinaves). La météo est particulierement bien gérée. Se promener en foret la nuit en pleine tempete et bien flippant comme il faut (les arbres bougent sous le vent, y a un vacarme de tous les diables etc). C'est tres immersif (bien plus qu'un Skyrim pour moi), et on prnd souvent plaisir a chevaucher vers le soleil levant juste parce que c'est beau (ca me l'avait fait un peu pour red dead redemption).
Mais ce qui fait la vraie force du jeu ce sont ses personnages (principaux et secondaires) et les histoires qui leur sont associées.
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout on incarne Gerlat de Riv un chasseur de monstre mutant et stérile, payé par la populace pour éliminer goules et basiliks. Le pitch de cet épisode est la recherche de Ciri sa fille adoptive qui fuit la chasse sauvage (des grands méchants elfes bien charismatiques comme il faut). Alors c'est sur qu'avoir lu les bouquins et joué aux précédents est un gros plus (y a énormément de fan-service).
Mais pour le coup on fait des choix cruciaux tout le temps, et la plupart du temps c'est assez bien dissimulé. La recherche de la fille adoptive de gerlat a parfaitement marché pour moi. On est tiraillé entre son désir de la laisser prendre son envol et celui de la protéger (aparté, je trouve qu'être père permet d'enrichir bon nombre d'expériences narratives ciné/livre/jeux c'est assez impressionnant). Le numéro de charme de nos magiciennes préférées est également bien amené. Et la fin du jeu. Mon dieu la fin du jeu ! Si pendant plusieurs heures on a un rythme assez lent (on cherche Ciri), la fin du jeu est digne des meilleurs films d'action. Ca part dans tous les sens, on est au four et au moulin, on est censé prendre en quelques secondes des décisions qui peuvent impacter le monde tout entier, on est tiraillé, pas de bon choix, pas de mauvais, on se forge sa propre opinion, sa propre ligne de conduite, rien n'est jamais blanc ou noir. On parle souvent de maturité dans le jeu vidéo, mais c'est autre chose que montrer des filles nues et Witcher 3 l'a parfaitement compris. Les intentions des protagonistes sont complexes, il faut savoir faire confiance, savoir quand mentir, savoir quand trahir.
Bref un des grands jeux de cette année pour moi et surement le plus grand RPG de ces 10 dernières années.
Quand j'ai reposé la manette apres pres de 80heures de jeu ca m'a fait le meme effet que quand je repose un bouquin qui m'a passionné pendant des semaines (ca marche particulierement avec des grandes sagas ou on finit par s'incarner dans le personnage principal). Un grand sentiment de vide, l'envie de ne rien faire, les regrets de n'avoir pu sauver tel ou tel, d'avoir fait des choix discutables. La satisfaction de ce qui s'est finalement bien passé.
C'est a ca que doit ressembler un jeu vidéo qui veut raconter une histoire interactive !
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